Clairement je n'arrive pas à animer ce blog comme je le souhaiterai, mais je vais essayer au minimum de poster un petit bilan chaque année comme je l'ai fait l'année dernière.

Il y aurait beaucoup à dire sur cette année 2020 et en même temps dans la perspective de Hosakkā Studio finalement pas tant que ça. La raison est assez simple, cette année a été entièrement dédiée à pivoter le projet >Contournement> pour résister à la crise. Et c'était tout à fait passionnant !

La situation début 2020

Le projet Contournement a débuté pendant l'été 2019 avec l'envie de créer une formation intensive (type "bootcamp") exceptionnelle autour des technologies no-code. On a pas mal étudié le marché, fait de nombreux évènements en présentiel et différentes formations sur le sujet. On a également posé les premières briques de contenu (podcast, vidéos Youtube, blog) pour montrer notre expertise sur le sujet. Finalement notre plan pour 2020 était simple : faire des formations au no-code en entreprise en attendant que le marché B2C soit plus mûr et que nous ayons plus de visibilité. Tout ne c'est pas passé comme prévu...

Pandémie et confinement

Mars 2020, la France se confine et toutes les formations que nous avions vendues ont été annulées. Il a fallu réagir vite avec un focus simple : oublier le présentiel et passer en ligne. Peut-être la meilleure chose qui devait nous arriver... En quelques jours, on a mis en place des conférences en lignes, des consultations gratuites de 15 minutes et démarré la création de modules de formations en ligne.

2020, l'année du no-code

Toutes les briques de bases que nous avions placées en 2019 se sont révélées essentielles lors de ce pivot soudain :

• La communauté Slack connaît une accélération à partir du mois de mars et une explosion en septembre. On passe de 200 à 2500 membres au cours de 2020 !
• On accélère sur les contenus et on connait une forte croissance sur notre podcast et la chaîne Youtube devient incontournable dans l'éco-système.
• Nos nombreux webinaires nous permettent de nous constituer une base importante d'abonnés qui vont être le socle de nos ventes de formations en ligne. Personne n'aura évangélisé autant que nous cette année et on nous l'a bien rendu.
• On a trouvé un modèle économique viable avec la vente de nos formations en ligne. Au total c'est 361 ventes pour 38.5k€ de CA que nous aurons réalisé en partant de 0 mi-mars.

Je ne vais pas faire un récap complet toutes les métriques de Contournement, mais clairement 2020 est un tournant. Il y aura encore beaucoup de travail à faire en 2021 pour arriver à quelque chose de stable et choisir la croissance que l'on veut, mais on sait déjà qu'elle sera raisonnée et que Contournement restera une petite société avec des ambitions mesurées.

Les autres projets ?

Comme je l'ai dit plus haut, les circonstances n'ont laissé que peu de place à faire d'autres choses dans le cadre de Hosakkā Studio.

J'ai vaguement imaginé un outil nommé Reflow qui permetrait de réinjecter des données de formulaires d'un site Webflow dans le CMS de Webflow car c'est actuellement impossible nativement. J'ai développé un proto et interroger quelques webflowers sur l'intérêt que ça pourrait avoir. Mais par manque de temps et de conviction j'ai abandonné. Zapier permet de faire ça et cela correspond plus à ma doctrine d'utiliser ce genre d'outil plutôt qu'un SaaS dédié donc ça paraissait pas logique de poursuivre...

Pas non plus de side projects créatifs même si les idées ne manquent pas. La conférence annuelle du Chaos Computer Club ayant été annulée (et remplacer par un event virtuel), nous n'avons pas pu poursuivre notre podcast commencé l'année dernière : Les chroniques du CCC. Ce n'est que partie remise...

Quels enseignements ?

Je le savais déjà, mais j'ai clairement du mal à mener différents projets en même temps. J'aime concentrer mon effort et mon énergie sur une seule chose, surtout si cette chose se subdivise elle-même en différentes composantes. Au final, beaucoup des projets que j'ai envie de faire (podcasts, vidéos, etc.) je les fais dans le cadre de Contournement et cela me parait plus judicieux afin de maximiser l'impact. Il sera toujours temps plus tard de faire des choses plus personnelles de Hosakkā Studio.

Par ailleurs au cours de cette année j'ai acquis de nombreux nouveaux skills dans la création de contenu vidéo et audio qui seront mis à l'œuvre en 2021 pour de nouveaux projets. J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à créer des formations en ligne et j'aimerai bien en réaliser au moins une pour Hosakkā Studio au cours de l'année. J'ai quelques idées en tête, mais il faut encore les faire mûrir un peu.

2020, une année sans voyage, mais pleine de rencontres

Si vous me connaissez personnellement, vous savez que le voyage est une part importante de ma vie et pour la première fois depuis très longtemps, je n'aurai pas pris l'avion une seule fois et ma seule sortie de l'hexagone aura été en Belgique en février quelques mois avant la début de la pandémie (même si j'ai techniquement commencé l'année en Allemagne après le #36c3).

Le voyage c'est l'évasion, mais surtout l'inspiration et la rencontre. Autant personnel que professionnel. En 2019, notre voyage a San Francisco pour la première No-code Conf nous a permis d'établir des relations privilégiées avec la communauté no-code international que peu d'autres gens ont en France à mon avis.

Mais finalement malgré le contexte, je n'ai rarement fait autant de rencontres inspirantes et sincères que cette année. Ainsi ce sont des relations profondes qui sont établies avec les membres de la communauté no-code francophones qui sont devenus des ami.e.s, des partenaires, des collègues, des coworkers ou même des adversaires de jeux. Trop nombreux pour les citer tous mais vous en trouverez une bonne partie là : nocode-france.fr.

Sans oublier les 35 personnes que j'ai interviewées pour notre podcast cette année...

2021 🚀

Si vous voulez suivre les aventures en 2021, il y a des chances que cela se passe sur Linkedin que je maitrise désormais beaucoup mieux après un peu de formation et beaucoup de mise en pratique. Et je vais essayer d'être plus présent sur Twitter à titre personnel également...

Alexis

L'année 2019 est terminée et cela marque également la fin du premier exercice de ma petite entreprise Hosakkā Studio, créée fin 2018. C'est l'occasion de faire un petit bilan de ce qui a été fais au cours de cette année riche en projets et en enseignements. Donc voici en vrac des choses qu'on a fait cette année :

Le no-code et >Contournement>

Au final, j'ai pas documenté grand chose de 2019 mais j'ai quand même publié un article intitulé "C'est quoi le no-code" qui a posé les bases du projet qui a occupé toute la seconde moitié de mon année. Avec Erwan, on suivait le no-code depuis un moment mais clairement 2019 aura été l'année qui aura tout changé. Les signaux faibles de 2018 ce sont fais de plus en plus forts début 2019 pour qu'au printemps on se décide finalement à passer à l'action. La rédaction de l'article mentionné plus haut puis la création de no-coders.fr étaient les premières étapes d'un plan qui a mené au projet >Contournement>.

A partir de l'été, les choses se sont enchaînées vite et nous avons suivi une approche très lean qui nous a permis d'itérer rapidement sur notre idée initiale : un bootcamp de 9 semaines pour apprendre à devenir "no-codeur". Nous sommes allés au contact du public grâce à des ateliers gratuits qui nous ont permis de définir des modèles de formations plus adaptés aux publics que nous visons. Nous avons pu expérimenter tous ces formats avant la fin de l'année et ainsi aborder sur de bonnes bases 2020.

Podcasts

Je suis un auditeur passionné de podcasts et j'avais depuis longtemps l'envie d'en faire un moi-même. Et bien en 2019, j'aurai lancé non pas un mais deux podcasts sur des sujets qui me tiennent à cœur : le no-code et le Chaos Communication Congress.

>Contournement Audio>

Dans le cadre du projet >Contournement>, j'ai ainsi créé le premier podcast sur le no-code en français. Il est encore asez confidentiel mais à le mérite d'exister et nous a donné l'occasion de nous entretenir avec des gens passionnants comme Charles Thomas de Comet.co ou Guillaume Declair, co-auteur de la 25e heure.

Les chroniques du #36c3

Chaque année, je me rends à Leipzig pour assister au Chaos Communication Congress, le rendez-vous annuel du Chaos Computer Club, le célèbre groupe de hackers allemands. C'est un événement qui est quelque part entre la conférence et le festival. C'est quelque chose d'assez unique et que j'ai souvent du mal à raconter quand j'en revient. Cette année on a donc décidé avec Julie de faire un podcast pour raconter en live la 36e édition du Congress. Cela nous a permis de faire de belles rencontres et d'améliorer nos compétences podcastiques...

Un fanzine sur le no-code

Encore dans le cadre de >Contournement>, nous avons publié cette été un manifeste sur notre site. Il n'est malheureusement pas très bien mis en page par faute de temps et on cherchait comment le valoriser un peu mieux en dépensant le moins d'effort car ce n'est pas forcément une priorité au vu des autres sujets sur la table. Au cours de notre voyage à San Francisco, j'ai trouvé l'inspiration dans un carton de vieux fanzine sur la musique : et si je mettais en page notre manifeste à la manière d'un de ces fanzines ? J'ai fais quelques recherches et trouvé un mode "brochure" dans Libre Office qui m'a permis de faire un prototype en moins de 30 minutes puis j'ai itéré au cours des semaines suivantes jusqu'à arriver à une première édition que j'ai imprimé en 20 exemplaires pour notre demo day.

Formations en free-lance

Une des activités principales que j'avais prévu de proposer via Hosakkā Studio était de la formation. Au final, j'en principalement participé à la première promo de la formation Ref Web de mes amis de chez Thargo. Une expérience riche qui m'a permis de me confronter à des publics éloignés du numérique et questionner mes compétences en tant que formateur. Beaucoup d'enseignement qui auront permis d'éviter certains écueils sur >Contournement>.

Accompagnement de projet technique

Une autre activité que je voulais explorer était de mettre au service mon expérience technique du web pour faire de l'AMOA sur des projets un peu complexes. C'est à dire faire en sorte que des clients puissent au mieux collaborer avec des prestataires externes. Dans ce cadre, j'ai accompagné deux projets ambitieux et très intéressants :

• La plateforme REEC de l'association AFEV que j'accompagnais déjà à l'époque de SimplonProd
• Le site Célès pour le compte de Prisma Média avec qui nous collaborons maintenant sur des sujets no-code via >Contournement>.

Le no-code est un des buzzwords actuels sur internet dont certains promettent que cela va révolutionner la manière de créer des applications. Il s'agit d'outils qui permettent de faire sites web ou applications sans avoir à écrire une ligne de code en utilisant principalement un éditeur visuel à base de glisser/déposer. On y assimile également tout ce qui concerne l'automatisation de tâches répétitives ou l'interconnexion d'outils.

Mise à jour (décembre 2020)

Cet article écrit début 2019 est depuis devenu une référence sur le sujet donc je vais en proposer une mise à jour bientôt. Bien qu'il soit toujours d'actualité sur la genèse du phénomène no-code, l'année 2020 a été un tournant incontestable dans ce mouvement. Avec en particulier la création de la société >Contournement> que j'ai co-fondé et la naissance de la communauté No-code France porté à l'origine par >Contournement>.

Une fois que vous aurez lu cet article, je vous invite à lire notre guide "comment bien débuter en no-code" et écouter cet épisode de podcast où je raconte tout ce qu'il c'est passé au cours de ces deux années sur la scène no-code francophone.

L'article original d'avril 2019

Historiquement on peut remonter cela au website builder de Geocities dans les années 90 mais l'évolution s'est accélérée ces dernières années, probablement grâce à l’émergence de JavaScript et aux performances des moteurs de rendus des navigateurs. Ces derniers sont devenus tellement puissants que Google a imaginé des ordinateurs portables où il n'y aurait finalement plus qu'un navigateur qui ferait tourner toutes les applications. Fini les logiciels lourds à la Word, on crée des documents dans son navigateur avec des applications tels que Google Docs.

Si on peut créer des documents ou des feuilles de calculs, est-ce qu'on ne pourrait pas carrément réaliser des applications en tant que tel ? Les sites "statiques", on sait déjà faire avec les CMS (WordPress, Drupal, etc.) puis leurs évolutions SaaS tels que Wix, Squarespace ou Weebly, alors pourquoi pas des sites dynamiques/intelligents qu'on appellerait "applications" ?

Bubble.is, fondé en 2012, est a priori la première plateforme no-code à avoir réussi à fournir un tel service de manière suffisamment convaincante pour attirer assez de client et devenir profitable. Initialement ce service pouvait être vu comme un moyen efficace de prototyper un produit/service en vu de trouver ses premiers clients (growth hacking) ou lever des fonds. Mais Bubble est devenu assez mature pour des sociétés qui l'utilisent désormais pour des applications en productions. Par exemple, Meetaway qui permet la création de sorte de meetups virtuels en vidéo.

Bubble est une plateforme no-code et se veut générique, on peut potentiellement faire n'importe quel type d'application avec. Cela permet d'attirer plus de clients mais la rend aussi potentiellement plus complexe à utiliser. Tout un eco-système s'est bâti autour de Bubble pour proposer des cours, des exemples ou des plugins afin d'accompagner les créateurs. Le meilleur exemple étant Zeroqode qui fournit toute une série de services autour de Bubble.

Une petite phrase qui résume bien l'ambition de Zeroqode :

"The goal is to make Zeroqode for complex web applications what Themeforest/Wordpress have become for simpler websites" - Levon from Zeroqode

Quels avantages ?

Les avantages sont nombreux pour l'usage d'une plateforme no-code :

• formation rapide à l'outil et potentiellement pour plus de personnes que des développeurs. Cela permet aux entreprises d'éviter la problématique de recrutement des développeurs, un métier actuellement en tension
• exécution rapide dans une époque où le time-to-market est une valeur clée
• robustesse du produit fini car lié à une plateforme et utilisation uniquement de fonctionnalités prédéfinies donc normalement moins de bug possible. La plateforme impose un cadre fort (ce qui est une contrainte également)
• réutilisabilité importante des composants et existences de templates tout fais (écosystème)
• rendu immédiat donc permet l'effet tunnel et convient à plus de gens (à la différence du dev)
• financièrement intéressant car limitation des coûts

Quels inconvénients ?

Les avantages précédemment cités sont valables dans le meilleur des cas d'une plateforme ou d'un outil no-code. Il ne faut pas occulter un certain nombre de problèmes (dont une grande partie est liée à la jeunesse du concept et donc de la plupart des outils) :

• documentation pas toujours complète et à ce jour uniquement en anglais
• limite technique à ce qu'il est possible de faire et cadre fort qui limite les possibilités
• dépendance à la plateforme et donc à l'entreprise qui la fournit :
• problématique de la sécurité
• disponibilité du service liée à la plateforme

Les domaines pour le no-code

Les plateformes essaient de proposer des fonctionnalités génériques pouvant servir à n'importe quel type de produits de service, mais il existe aussi de nombreux outils dédiés à différents domaines. Quelques exemples où le no-code est particulièrement présent :

• Chatbot : c'est techniquement contraignant de développer ainsi que d'héberger un chatbot. Un nombre important d'outil se sont développés là-dessus. Ex : Chatfuel
• API : les APIs sont les portes d'entrées vers des services ou de la données. C'est un enjeu majeur dans les architectures techniques modernes. On peut en construire sans coder très facilement aujourd'hui, par exemple à partir d'une feuille Excel. Ex : Sheety
• Applications mobiles : tout le monde veut son appli sur les app stores, ce qui est très compliqué à mettre en œuvre (programmation, hébergement, déploiement...). Les options sont spécialisées et nombreuses. Ex : Glide
• Sites web, landing pages, web apps, base de données...

En bref, on peut croiser n'importe quel buzzword avec "no-code" et on trouvera l'outil qui va bien.

No-code VS low-code ?

Il ne faut pas confondre le no-code et le low-code qui est une autre tendance forte, mais plus orientée entreprise. On peut citer en exemple Salesforce ou ServiceNow qui proposent des environnements puissants et complets, mais que les entreprises vont pouvoir s'approprier encore plus avec l'aide de code. Il s'agit généralement de techno web type Javascript, mais qui vont s’exécuter dans le contexte de la plateforme et donc bénéficier d'une couche d'abstraction importante pour profiter de la puissance de la plateforme. Peu de code à écrire, mais avec un impact important pour customiser la plateforme aux besoins de l'entreprise.

Le futur

Le no-code n'est finalement que la "commoditisation" du développement web et qui, à mon sens, peut amener à une baisse importante de la demande pour des développeurs web peu qualifiés ou trop spécialisés sur des CMS. Il y aura toujours une nécessité de développeurs maîtrisant des frameworks de programmation avancée pour des projets complexes. Les agences web réalisant leurs sites web principalement avec des CMS types WordPress ou Drupal ne survivront pas si elles ne s'adaptent pas aux outils no-code qui sont l'évolution logique des premiers CMS.

Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter -> alex@contournement.io

Il faut bien un premier article quand on commence un nouveau blog. Jamais facile, il sert souvent pas à grand chose à part placer le contexte. Il sera donc bref...

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